Solange Carvalho observe d’un œil attentif l’univers que nous partageons, à partir des formes, autant celles des objets que celles crées par la nature.
Mais son regard se nourrit aussi de l’infinie galerie virtuelle qui nourrit notre réflexion, enrichit notre vision, d’un dessin de Raphaël à une installation sur une plage de Rio, si l’on reconnaît que relier la réflexion sur la notion des corps à celle de l’écologie politique, nous abordons tout ce qui fait vie et mort pour nous tous.
Qu’est-ce que Solange Carvalho nous invite à voir ? Comment nous entraîne-t-elle ?
Dans un premier temps de son travail, elle disperse sur une toile vierge des matières diluées. Puis, dessus, elle trace des motifs, des formes d’objets ou d’éléments végétaux et minéraux. Elle part du petit, là où est une richesse à trouver.
Trois pinceaux pour trois gestes, un aplat, un giclage, une ligne de haut en bas. L’œil s’approche, s’éloigne sur des spirales enchevêtrées qui s’apparentent à des rythmes.
Au-delà de la belle surface des choses, des couleurs luxuriantes des fleurs comme des brillances des verts végétaux, dans un va et vient, elle nous entrouvre les voies à emprunter vers un monde noué, caché, là où les respirations sont différentes des nôtres, là où ça tournicote, ça disparaît dans un brouillard, un fouillis, dans des imprécisions voulues qui ne sont en rien de l’inachevé.
Solange C . aime montrer ce qui lui échappe. Quand le motif disparaît, elle le poursuit, le reprend, le laisse encore partir. C’est là que la peinture nous emmène quelque part, dans les territoires des sensations.